Les personnes atteintes de bipolarité, également connue sous le nom de trouble bipolaire, font face à des défis quotidiens importants. La compréhension et le soutien de leur entourage jouent un rôle crucial pour les aider à faire face à ce trouble complexe. Voici 10 phrases qu’il est préférable d’éviter de prononcer afin d’encourager une communication bienveillante avec un individu souffrant de bipolarité.
Clichés et stéréotypes inappropriés
- « Tu es bipolaire, donc tu es fou ? »
- « Ah ça va, c’est juste une petite dépression. »
- « Ça ne sert à rien de prendre des médicaments, tu peux t’en sortir par toi-même. »
Analysons ces trois propos courants mais potentiellement dommageables.
Tu es bipolaire, donc tu es fou ?
Il s’agit d’un stéréotype malheureusement persistant qui renforce la différence entre ceux qui vivent avec un trouble mental et le reste de la société. L’utilisation du mot « fou » contribue à stigmatiser davantage les personnes atteintes de troubles mentaux et peut constituer un obstacle à la communication et au soutien. Il est essentiel d’éviter cette phrase et de réaliser que les personnes atteintes de bipolarité sont bien plus que leur diagnostic.
Ah ça va, c’est juste une petite dépression
Ce type de commentaire a tendance à minimiser la gravité du trouble bipolaire. Cette phrase sous-entend que l’individu n’a qu’à « se secouer » pour aller mieux, ce qui est loin d’être vrai dans le cas d’un problème complexe et chronique comme la bipolarité. Il est préférable de montrer de l’empathie et d’offrir un soutien plutôt que de banaliser la souffrance de la personne concernée.
Ça ne sert à rien de prendre des médicaments, tu peux t’en sortir par toi-même
S’il est incontestable que les approches alternatives et complémentaires peuvent aider à gérer plusieurs aspects de la vie quotidienne avec la bipolarité, il ne faut pas oublier que les médicaments constituent souvent une base essentielle pour stabiliser l’humeur et la qualité de vie au quotidien. Les choix thérapeutiques doivent toujours être discutés entre le patient et son médecin, sans jugement excessif ou pression extérieure.
Incompréhension et jugement hâtif
- « Tu es tellement lunatique ! »
- « Ça fait partie de ta personnalité, non ? »
Ces deux phrases traduisent une mauvaise compréhension du trouble bipolaire et de ses manifestations. Elles méritent également une explication détaillée pour éviter qu’elles ne soient utilisées à l’encontre des personnes concernées.
Tu es tellement lunatique !
La bipolarité se caractérise par de brusques changements d’humeur et d’énergie, mais utiliser le terme « lunatique » est réducteur et peut donner l’impression aux personnes atteintes que leurs émotions sont délibérées ou contrôlables. Il est important de réaliser que les fluctuations associées au trouble bipolaire sont intrinsèques et font partie intégrante du diagnostic.
Ça fait partie de ta personnalité, non ?
Cette question suggère que le comportement atypique des individus souffrant de bipolarité est une partie indissociable de leur identité. Certes, la bipolarité influence la vie quotidienne mais il est primordial de faire preuve de respect et d’éviter d’affirmer que ce trouble définit entièrement la personne concernée.
Remarques paternalistes ou inadaptées
- « Il suffit d’être plus positif »
- « Pourquoi tu ne passes pas un peu plus de temps à l’extérieur, ça te ferait du bien. »
- « Il faudrait dormir plus régulièrement »
Bien que ces phrases puissent être exprimées avec de bonnes intentions, elles ont souvent l’effet inverse en faisant culpabiliser la personne atteinte de bipolarité qui n’est pas en mesure de contrôler les épisodes d’instabilité.
La mise en doute de l’efficacité des traitements
- « Franchement, je ne pense pas que ton traitement fonctionne. »
- « As-tu déjà essayé [insérer un soi-disant remède miracle] ? »
Franchement, je ne pense pas que ton traitement fonctionne
Ce commentaire peut sembler anodin pour certains, mais il peut s’avérer particulièrement néfaste pour ceux qui luttent contre la bipolarité. La prise en charge médicale ou psychologique est une démarche personnelle et chaque individu doit pouvoir se sentir libre de ses choix thérapeutiques sans subir le jugement d’autrui.
As-tu déjà essayé [un soi-disant remède miracle] ?
Suggérer des traitements non validés par les professionnels de santé peut être à la fois irrespectueux et dangereux. L’encouragement à expérimenter des approches dites « alternatives » met souvent de côté les preuves scientifiques, mettant en danger la stabilité émotionnelle et physique des personnes atteintes de bipolarité.
En conclusion, favoriser une communication bienveillante avec une personne souffrant de trouble bipolaire est essentiel pour leur permettre de se sentir soutenus et respecté. Il est important de faire preuve d’empathie, de compréhension et d’éviter les clichés ou les remarques inappropriées qui pourraient les blesser.